Fire Power – Chronique

Dans la série des jeux tout cons et qui ne payent pas de mine, Fire Power arrive en tête dans la liste de mes jeux cheaps préférés.
Édité par la boîte Californienne Microillusion en 1987 ce jeu de char reprend le principe du bon vieux jeu des drapeaux : pénétrer en terrain adverse sans se faire avoir, piquer le drapeau et revenir à sa base.
Le principe est simpliste mais il permet une prise en main du bousin sans tourner autour du pot.
Pas de scénario, pas d’options ni de paramètres à gérer à la RPG : tu tires et c’est tout !
Forcément entrer en territoire ennemie ne sera pas une simple promenade de santé.
Des tourelles défensives, des enceintes à détruire, des hélicoptères aussi intrusif qu’un conseiller Pôle emploi ainsi que les nombreuses mines disséminées seront là pour vous rappeler que vous n’êtes pas le bienvenu.

Pour accomplir votre but, vous aurez le choix entre trois blindés aux caractéristiques différentes qui donneront un avantage selon la tactique optée tout en occasionnant un point faible.
Vous devrez prendre en compte la vitesse, le blindage, le nombre de mines que l’on pourra déposer, le nombre de civils que l’on pourra embarquer et sa réserve d’essence dans la sélection de votre blindé.
Vous l’aurez compris, le char le plus solide sera le plus lent et réciproquement.

Alors comment survivre ? ce ne sera bien évidement pas qu’une affaire de combats en rase campagne.
Revenir au bercail permettra se refaire une santé, exploser des containers d’essence ennemis fera remonter sa jauge de fuel,
récupérer des prisonniers pour les ramener à sa base permettra d’obtenir des vies supplémentaires.
Il faudra donc faire des allers-retours entre la base adverse et votre camp car il serait illusoire de penser gagner la partie en passant en force dans le tas.
Rouler à fond et bim ! ça sera la rencontre avec une mine. Fire Power c’est aussi avancer prudemment, contourner l’ennemie, évaluer les forces de l’adversaire.
Sur la forme, Fire Power n’est pas un très beau jeu, peu coloré, les paysages sont monotones, les spirites manquent de finesse mais tout en restant lisibles.
Le scrolling n’est pas un exemple de fluidité, avançant par blocs de pixels alors qu’au vu de la taille de la fenêtre de jeu et du nombre de sprites affichés on pouvait sans doute faire mieux.
Quelques bugs de collision sont à relever: on peut rester coincer dans des gravats en priant qu’un hélico vienne vous achever afin mettre un terme à la situation.
Par contre le programme bénéficie d’une maniabilité impeccable !
Côté son, pas de musique, les bruitages sont rapidement gonflants : là encore service minimum.

Alors là vous vous dites : « mais c’est nul ! pas de quoi s’attarder sur ce genre de jeu ! » Eh bien si, que nenni mon ami!
La force de Fire Power c’est son mode deux joueurs en écran splitté. Des barres de rires entre copains vous attendent.
Et là tous les coups bas seront permis et l’usage des mines sera le must si vous êtes un vicelard comme moi.

Bref à plusieurs ce jeu vaut le détour, les parties s’enchaîneront rapidement tel un death match: un soft à jouer exclusivement à deux !
Le jeu idéal pour occuper vos lardons pendant que monsieur repassera ses chemises et que madame sera occupée à passer de la chaux sur les murs.

Graphisme : 5/10
Son : 4/10
Game play : 6/10
Difficulté : Moyenne

Note Globale : 5/10

Édité par MicroIllusions en 1987
Développé par Saicon
Design : Reichart Von Wolfsheild
Code: William A. Ware
Graphismes : Reichart Von Wolfsheild

Voir le gameplay