Floor 13 – Chronique

Il est curieux que ce jeu édité par une grosse boîte n’ait pu bénéficier d’une traduction française. Peut-être n’ont-ils pas eu suffisamment confiance en son potentiel de vente au vu son sujet grave et sérieux qu’il véhicule.
Car il n’était pas très courant de trouver un jeu mêlant espionnage politique et simulation de bureaucratie totalitaire.
Le jeu qui s’en rapprocherait le plus fut KGB sorti par le même éditeur cette même année, mais il faut reconnaitre que Floor 13 propose une dimension bien plus sombre et cynique.
Vous incarnerez le directeur d’une police secrète rattachée au service du premier ministre. Vous devrez étouffer toutes affaires pouvant compromettre le gouvernement. Et à travers huit services vous pourrez user de la surveillance, des interrogatoires, de la désinformation de masse jusqu’à la torture et l’assassinat. Chaque journée apportera son lot d’affaires, à vous d’organiser au mieux votre travail pour suivre l’évolution des enquêtes que vos hommes de main feront sur le terrain.
Il vaut mieux prendre des notes car il sera difficile de tout retenir tant que le jeu se veut complet et complexe, l’obsolète interface n’aidant pas le joueur. Il vous faudra lire beaucoup de rapports et signer les bons ordres de mission et si vous avez apprécié jouer à « Papers Please » vous serez comblé. Mieux vaudra être réactif et précis, sinon les généraux voudront vous apprendre à voler tel un corbeau s’élançant de la fenêtre du 13ème étage.

 

Floor 13 – PSI / Virgin – 1992