Aujourd’hui on va parler de l’incursion de la pub sur notre belle bécane.
Quand on parle de publicité on pense tout de suite à Zool et ses Chupa Chups, Robocop et ses Penguins ou encore à Superfrog et sa Lucozade
mais il y eu des sorties qui eurent moins de succès ou bénéficièrent d’une distribution plus réduite.
Là où les autres jeux établissaient un simple partenariat publicitaire en intégrant le produit au game play déjà existant,
ces jeux furent directement financés voire édités et distribués par l’annonceur dans le but de promouvoir intégralement le produit et sa marque.
Harald Hårdtand: Kampen om de Rene Tænder ou en bon français « Harald Hårdtand: la bataille pour les dents propres »
est un action plateformer Danois édité en 1992 par le groupe Colgate-Palmolive…ça annonce déjà la couleur du produit.
Derrière on y retrouve l’équipe Silverrock Productions qui nous avait déjà donné la série des Hugo Délire (oui, oui ! celui qui fut adapté pour FR3 avec Karen Cheryl),
pas étonnant donc de retrouver un produit de qualité avec des graphismes travaillés et une bande son enrichie de voix digitalisées.
Hormis du fait que le jeu est un encart publicitaire commandité par un industriel, le soft se veut de bonne facture et un cran au-dessus des budgets games de l’époque.
Le but est assez simple car il faudra détruire toutes les bactéries présentes dans la bouche tout en nettoyant les carries représentées par des petites maisons pour éviter la prolifération de nouveaux germes.
Harald Hårdtand, la petite dent combative que vous incarnerez, est armée d’un pistolet dentifrice qu’il faudra recharger grâce aux tubes colgate disponibles aléatoirement.
Le jeu se déroule sur plusieurs niveaux, un mouvement du joystick permettant de passer d’un niveau à l’autre en positionnant la manette vers le haut ou vers le bas.
Il n’y a pas plus simple…toutefois attention de ne pas trop descendre sinon ça sera la chute dans le vide assuré perdant une vie au passage.
La jouabilité est agréable, le jeu n’est ni trop facile ni trop dur mais tout de même un peu brin répétitif dans son ensemble.
Mention spéciale aux quatre boss de fin de niveau aux designs très réussis, qui viendront vous défier dans un combat épic aux marches du palet.
Graphisme : 7/10
Son : 6/10
Game play : 6/10
Difficulté : Moyenne
Note Globale : 6/10
Edité par Colgate-Palmolive en 1992
Développement : Silverrock Productions
Code: Morten Hansen, Henrik Christensen
Graphismes : Niels Krogh Mortensen, Lars Krogh Mortensen
Musiques : Jesper Olsen, Thomas Mogensen
SFX : Thomas Engell
Télecharger le jeu
Voir le longplay
Tricky-Quiky-Games: Die Suche nach den Verschollenen Seiten ou « les jeux de Quiky le rusé: La recherche des pages manquantes de l’homme »
(meilleure traduction demandée) met en scène le lapin Quicky porte étendard de la marque Nesquik
Rappelez-vous cette fameuse pub où l’on a vu partir Groquik à bord d’un train pour un voyage sans retour !
Ce satané lapin ayant profité des vacances de ce dernier pour lui chiper la place au-devant de la scène !
La grosse mascotte n’était plus en phase avec l’image de la marque qui ne voulait pas que l’on assimile sa boisson chocolatée à une possible cause de surpoids parmi ses jeunes consommateurs.
C’est donc le svelte Quicky qui est mis à l’honneur dans un plate former ma foi assez convenu et sans originalité édité par Nestlé et développé par Scope en 1991
Techniquement le jeu tient la route, beaucoup de jolies couleurs, fluidité parfaite et le lapin réagit bien au joystick.
Mais bon…à part trouver des items et tuer des ennemies pour accéder à la sortie du niveau dans un level design sans inspiration : on s’ennuie un peu.
Et ce n’est pas l’originalité le tirera vers le haut ! On retrouve les sempiternels décors déjà usés jusqu’à la carte mère : foret, Egypte, glace, espace…
Le jeu avait pourtant le mérite de vouloir varier le game play en proposant différentes phases : la luge où il faudra éviter les crevasses, une «scroller horizontal où il faudra éviter les météorites
et un labyrinthe en vue top down pour une partie de cache-cache avec des momies.
Bref rien de bien folichon au final, dans ce jeu qui devait viser un très jeune public d’où son parti pris simpliste.
Graphisme : 6/10
Son : 5/10
Game play : 5/10
Difficulté : Moyenne
Note Globale : 5/10
Edité par Nestlé en 1991
Développement : Scope
Code: N. Ströhlein
Graphismes : Ralph Finke
Musiques & SFX : J. Schmonsees
Télecharger le jeu
Voir le longplay
Pour finir mettez un tigre votre moteur Amiga avec Tony & Friends in Kellogg’s Land édité en 1994 par Rauser Advertainment,
et conçu par l’équipe de Factor 5 qui travaillait à la même période sur Mr Nutz (mon cerveau a fondu en voyant ça !)
Là encore le but sera simple, trouver la clef qui ouvrira la porte du niveau tout en éliminant les ennemies et collecter les céréales de blé soufflé pour obtenir des vies en plus.
Vous aurez la possibilité de permuter en cours de partie avec les quatre personnages de la marque Kellog’s aux habitudes bien distinctes:
Tony le tigre qui peut courir et sauter haut, Smack la grenouille douée à la natation, Coco le singe qui s’agrippera aux arbres et enfin Toucan volatile à l’aise dans les airs.
Certaines de ces capacités pourront donner un accès à des zones différentes, au joueur de choisir le moment opportun pour changer de personnage.
Enfin un jeu promotionnel qui tiens la route, outre le fait qu’il soit techniquement abouti on a enfin le droit à un level design convenable et des mécaniques de jeu agréables.
C’est dynamique et plutôt agréable à l’œil, après tout Factor 5 avait déjà fait ses preuves dans le domaine et n’avaient plus rien à prouver de ce côté-là.
Les illustrations sonores de Rudolf Stember sont de bonnes factures et proche des musiques sautillantes de BC Kid.
Certes ce n’est pas le meilleur jeu de plate-forme sur l’Amiga, mais au vue de son statut de jeu purement promotionnel il est assez bien conçu et amusant.
Avec Tony & Friends in Kellogg’s Land le tigre est en toi !
Graphisme : 6/10
Son : 6,5/10
Game play : 7/10
Difficulté : Moyenne
Note Globale : 6,5/10
Edité par Rauser Advertainment en 1994
Développement : Factor 5
Design: Thomas Pottkaemper, Andreas Liebeskind, Sander Karl, Teut Weidemann
Code: Jan Joeckel, Michael Buettner
Graphismes : Hartwig Nieder-Gassel, Sebastian Steinberg, Detlev Hastik
Musiques & SFX : Rudolf Stember
Télecharger le jeu
Voir le longplay
Pour conclure aucun de ces jeux ne peuvent prétendre être des hits de l’Amiga, mais honnêtement je m’attendais à bien pire pour des jeux promotionnels.
En comparaison à de nombreux portages ou adaptations ratés (oui US Gold c’est de toi dont je parle) là c’est de la chantilly.
Alors évidement ces jeux ne révolutionnent pas le genre et n’inventent rien:
ils reposent tous sur des mécanismes de game play très simple, mais pas au rabais, ces productions conviendront parfaitement à de très jeunes joueurs.