« Quelle idée d’être venu dans ce bourbier…C’était pas ma guerre !
Ça fait déjà deux jours que nous crapahutons dans cette putain de jungle infestée de soldats Viêt-Cong, nous sommes régulièrement canardés, les vivres s’amenuisent…l’équipe est à bout »
En 1990 Ocean nous livre un soft éloigné de ces productions habituelles : un « protect them all » prenant pour toile de fond la guerre du Vietnam.
Un hélico transportant sept personnages se plante à une centaine de bornes de sa base et il sera nécessaire de guider les survivants à travers une jungle peuplée de Viêt-Cong revanchards et autres pièges sournois.
Le jeu se présente avec une carte du dessus où l’on doit choisir l’itinéraire le plus sur : éviter les bases ennemies, les lignes de barbelées qui parsèment la carte et ainsi avancer avec prudence afin d’éviter les ennuis.
Pour cela, il est possible de designer dans son équipe des éclaireurs qui repéreront les patrouilles aux alentours, les mines posées par l’ennemie,
des caisses de rations ou d’armes mais aussi la possibilité de déposer vos propres mines afin de couvrir vos arrières.
Chaque avancée donnera lieu à une séquence animée où une magnifique illustration.
Lors de votre périple plusieurs évènements pourront survenir :
-La rencontre d’un soldat Viêt-Cong donnera lieu à une séquence de combat ma fois fort ardues à cause des contrôles joysticks peu précis.
Heureusement le reste du jeu se gérant à la souris les autres phases ne connaissent pas le même problème de jouabilité.
-L’altercation avec une patrouille Viêt-Cong : le game play vous proposera un jeu de tir à la première personne ou il faudra éviter les balles ennemies
-Les tireurs embusqués qui peuvent se planquer dans une bâtissent ou en rase campagne.
Un fusil sniper ou un lance grenade saura avoir raison de ces gredins.
-Rencontrer des paysans ou des villageois sera l’occasion d’engager la conversation et de les faire parler pour dénicher des vivres, des armes voire une cachette remplie d’ennemis Viêt-Cong.
Cette séquence fonctionne comme les jeux d’aventure textuels où il faudra formuler le bon verbe afin d’obtenir une réponse, sinon des verbes d’actions vous permettrons d’être plus « ferme » avec votre interlocuteur.
Le jeu peut sembler répétitif et se trainer en longueur (votre position sur la carte avance pixel par pixel) mais l’ambiance est là ! et vous poussera toujours à aller plus loin pour en découvrir toujours plus.
Avec un cheat mode le jeu se boucle en deux heures, sans…c’est beaucoup plus dur et plus lent.
Car il faut vraiment avancer à tâtons, changer de cap à chaque fois que l’un de vos scouts vous signalera une position ennemie.
Hors de question d’avancer au pas de courses, il faudra ménager l’équipe, lui accorder des temps de repos et rationner les vivres.
Car oui il y a un peu de gestion humaine, votre équipe pourra refuser d’avancer si elle est trop fatiguée et aller jusqu’à la mutinerie en cas d’ordres trop strictes en assassinant tout naturellement le leader.
L’ambiance du jeu doit beaucoup à ses graphismes très réussis pour un jeu de 1990 mais le must c’est sa musique, une seule certes mais une vraie perle qui vous plongera dans un sentiment nostalgique.
The Lost Patrol fait partie de ces jeux oubliés et sous-estimés qui vous entrainent dans une expérience, pas facile d’accès mais une fois bouclé il vous laissera un souvenir impérissable.
Graphisme : 7/10
Son : 9/10
Game play : 6/10
Difficulté : Difficile
Nombre de disquettes: 2
Note Globale : 7/10
Edité par Ocean en 1990
Equipe de développement : Shadow Development
Code: Simon Cooke, Nick Byron, Chris Wilson, Kraftwaerk
Graphismes : Ian Harling
Musique et sfx: Chris Glaister
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